Pathologies du cerveau

Pathologies du cerveau

Tous les outils nécessaires à l'étude des principales pathologies du cerveau comme Parkinson, Alzheimer, la sclérose en plaques ...

 

 


MALADIE DE PARKINSON

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique chronique dégénérative affectant le système nerveux central responsable de troubles essentiellement moteurs d'évolution progressive.
Les causes de cette maladie ne sont pas déterminées. Elle pourrait être la conséquence de l'interaction entre une prédisposition génétique (surtout chez des sujets de moins de 50 ans) et des co-facteurs environnementaux. Depuis de nombreuses années, des toxiques environnementaux, métaux lourds et pesticides notamment, sont suspectés.
Plusieurs gènes actifs ont été identifiés dans des familles de parkinsoniens :

 

 

  • Des mutations du gène LRRK-2 (leucine-rich repeat kinase 2) : la découverte récente du gène LRRK2 qui code la dardarine, a révolutionné la génétique de la maladie de Parkinson puisqu’une seule mutation, G2019S, explique à elle seule une proportion importante des formes autosomiques dominantes de la maladie de Parkinson et aussi, de façon très intéressante, des formes communes idiopathiques, dans certains sous-groupes de patients parkinsoniens. La fréquence de la mutation G2019S varie considérablement selon l’origine géographique et ethnique des populations étudiées. Très rare en Asie (<0,1%) et en Afrique sub-saharienne, elle peut atteindre 40%en Afrique du Nord dans les formes familiales et sporadiques de la maladie de Parkinson. La mutation G2019S joue aussi un rôle important chez les patients d’origine juive ashkénaze et sépharade (10-15%des cas isolés) et dans une moindre mesure chez les patients originaires de la péninsule Ibérique (3-6%des cas isolés). Elle est très rare en Europe du Nord. La plupart des patients d'Afrique du Nord, Juifs et Européens partagent le même haplotype indiquant l’existence d’un effet fondateur unique.
  • L'atteinte d'autres gènes a été décrite mais est sensiblement plus rare (c'est le cas, en particulier, de la maladie de Gaucher).
  • Le gène Pyridoxal kinase est anormalement activé chez les malades ; une mutation de ce gène modifierait la quantité ou l'activité des enzymes Pyridoxal kinase (PDXK) qui transforme la vitamine B6 en sa forme active indispensable à production de dopamine. Or, un vieillissement prématuré, puis la mort des cellules produisant la dopamine, est toujours associé à la maladie de Parkinson. Dans ce cas, des thérapies individualisées sont à l'avenir espérées.


Tissus

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Marqueurs

a-Synuclein
PARK2
PARK5
PARK6/PINK1
PARK7
PARK8/LRRK2

MALADIE D'ALZHEIMER

La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. C'est la forme la plus fréquente de démence chez l'homme. Elle fut initialement décrite par le médecin allemand Alois Alzheimer en 1906.
Les causes exactes de la maladie d'Alzheimer restent encore inconnues. Des facteurs génétiques et environnementaux contribueraient probablement à son apparition et à son développement. Il existe cependant des facteurs de risques connus : certaines anomalies génétiques, des facteurs de risque cardio-vasculaires ou encore l'intoxication à certains métaux lourds.
Le premier symptôme est souvent des pertes de souvenirs (amnésie), se manifestant initialement par des distractions mineures, qui s'accentuent avec la progression de la maladie. Les souvenirs plus anciens sont cependant relativement préservés. L'atteinte neurologique s'étend par la suite aux cortex associatifs frontaux et temporo-pariétaux, se traduisant par des troubles cognitifs plus sévères (confusions, irritabilité, agressivité, troubles de l'humeur et des émotions, des fonctions exécutives et du langage) et la perte de la mémoire à long terme. La destruction des neurones se poursuit jusqu'à la perte des fonctions autonomes et la mort.
Le diagnostic de la maladie d'Alzheimer repose essentiellement sur des tests neuropsychologiques et sur la mise en évidence d'une atrophie corticale qui touche d'abord le lobe temporal interne et notamment l'hippocampe, régions importantes pour la mémoire. Elle est généralement diagnostiquée à partir de l'âge de 65 ans. Des formes précoces, plus rares (moins de 5%des patients), peuvent cependant apparaître beaucoup plus tôt. Les premiers signes de la maladie d'Alzheimer sont souvent confondus avec les aspects normaux de la sénescence, une dépression, un stress ou d'autres pathologies neurologiques comme la démence vasculaire. Elle fut ainsi sous-diagnostiquée jusque dans les années 1960.
La vitesse et l'évolution de la maladie sont variables d'un individu à l'autre, ce qui rend difficile tout pronostic précis. L'espérance de vie varie ainsi de 3 à 8 ans selon l'âge du patient au moment du diagnostic. Avec l'évolution de la maladie, les patients souffrent parfois de rejet de la part de la société et de leur famille.

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Marqueurs

Amyloid b Protein
Amyloid Precursor Protein
BACE1
ERAB
GABBR1
Nicastrin
Preselinin-1 (PSEN1)
Preselinin-2 (PSEN2)
Synaptotagmin 1 (SYT1)
Tau/MAPT

SCLÉROSE EN PLAQUES

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique auto-immune chronique du système nerveux central. Ses manifestations cliniques sont liées à une démyélinisation des fibres nerveuses du cerveau, de la moelle épinière et du nerf optique.
Les causes restent inconnues. Des théories évoquent des facteurs génétiques et environnementaux comme les infections. Le vaccin contre l'hépatite B n'a aucune responsabilité significative dans l'apparition de SEP.
Sa prévalence montre d'importantes disparités géographiques, les estimations variant selon les zones entre moins de 20 et 100 pour 100 000 habitants.
Elle a été décrite pour la premièrefois en 1868 par Jean-Martin Charcot.

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PARALYSIE SUPRANUCLEAIRE PROGRESSIVE

La paralysie supranucléaire progressive (PSP ou maladie de Steele-Richardson-Olszewski), est une maladie neurologique, nommée ainsi en raison de l'ophtalmoplégie supranucléaire qui la caractérise. La PSP provoque des lésions qui consistent en des altérations neuronales avec dégénérescence neurofibrillaire intéressant le striatum, la formation réticulée du tronc cérébral, le locus niger, les noyaux des nerfs crâniens. Ces lésions affectent progressivement l’équilibre, la vue, la mobilité, la déglutition, la parole et d'une manière plus générale, les mouvements effectués dans le plan sagittal.

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DÉPRESSION

En psychiatrie et en psychologie, la dépression est un trouble de l'humeur. Le terme provient du latin depressio, « enfoncement ». C'est autour du xixe siècle que le terme est apparu dans son usage psychologique.
La dépression caractérise essentiellement un état de perte de motivation ou d'élan vital chez un individu, associé ou non à différents symptômes. Les symptômes les plus caractéristiques sont une perte d'espoir, d'envie, d'estime de soi. D'autres signes peuvent survenir, tels que l'anxiété ou l'angoisse, la fatigue, la tristesse, des pensées négatives, des idées noires, des intentions suicidaires ou d'autres modifications de l'humeur et, dans certains cas extrêmes, des hallucinations.

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DÉMENCE

La démence (du latin demens signifiant « folie ») est une sérieuse perte ou réduction des capacités cognitives suffisamment importante pour retentir sur la vie d'un individu et entraîner une perte d'autonomie. Les fonctions cérébrales particulièrement atteintes peuvent être la mémoire, l'attention, et le langage. Elle peut être temporaire, suite à une lésion cérébrale majeure ou à un déclin psychologique à long-terme.
Le terme de démence, en médecine, est un terme technique qui ne doit pas être confondu avec la signification commune de ce terme dans le langage courant (folie furieuse). Elle est classiquement définie comme un affaiblissement psychique profond, global et progressif qui altère les fonctions intellectuelles fondamentales et désintègre les conduites sociales. Elle atteint la personnalité en ce qui concerne le fait d'« être raisonnable », c'est-à-dire dans le système de ses valeurs logiques, de connaissances, de jugement et d'adaptation au milieu social. La démence a d'abord été définie par son caractère de déchéance progressive, incurable. Les progrès thérapeutiques depuis le début du xxe siècle (par exemple avec traitement de la paralysie générale) ont permis de relativiser cette image. il n'en reste pas moins que « spontanément » la démence évolue vers une aggravation progressive et la déchéance psychique terminale (Henri Ey, 1970).

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